Ringo, le Chien de Garde

?
¤Prénom :

Ringo
¤Âge :

Inconnu.
¤Option Sexuel :

...Pardon ?

¤.Métier :

A part Chien de garde... rien.
¤Bien / Mal / Neutre ? :

Neutre

¤Histoire :

Si on ne vous a jamais raconté l'histoire des trois bêtes, je veux bien vous l'apprendre, même si je ne connais vraiment que ma vie...
Je ne pourrais vous dire ni quand ni où je suis né précisément. Mon enfance est assez flou, comme si je m'étais forcé inconsciemment de l'oublier. Je me souviens juste que ma mère n'avait pas même un souci pour moi, tellement droguée qu'elle ne vivait que pour ses poudres et ses injections. Mon père, colérique et violent, la battait très souvent, soi-disant pour la punir, même devant moi comme pour me mettre en garde, ou alors il m'avait oublié aussi... Un jour, ce genre de bagarre conjugale dégénéra et, ma pauvre mère, à bout, alla se pendre au grenier. Mon père se culpabilisa longtemps, je me souviens, et ne s'occupait plus du tout de moi, alors seulement âgé de cinq ans. Il se rendit à la police et mourrut d'épuisement et de non-nutrition en prison. La police n'a jamais entendu parlé de moi et je ne fus jamais recherché...
Je m'étais enfui de ma maison, apeuré par tous les souvenirs qui y restaient, et j'étais si sensible aux odeurs de drogues et de sang qui m'oppressaient le cerveau ! En forêt, durant deux ans, ou trois, je ne sais plus, je continuai ma vie solitaire de bambin débrouillard... à la limite du sauvage.
Un homme, chassant dans la même forêt que la mienne, me retrouva évanoui. Ses chiens avaient suivi ma faible odeur de viande grillée. Le chasseur, généreux, m'hébergea et je fus nourri des mois par sa femme, un vrai cordon bleu. Mais ce bonheur fut passager, malheureusement. J'appris bien vite que la femme était stérile mais, l'homme étant très amoureux, avait décidé de m'adopter. Par gâteries de toutes sortes ils tentaient de me garder près d'eux. Mais je partis, et fus suivi par quatre chiens de chasse, avec qui je m'entendais très bien. Ils étaient drôles, un était bavard et l'autre si intelligent ! Je les comprenais de mieux en mieux et leur demandait de m'aider pour manger dans la nature.
Mais l'hiver venu, mon chien le plus âgé ne supporta pas le froid ; sa fine fourrure ne le protégea pas assez et il mourrut durant une nuit particulièrement glaciale. Il s'était retiré du groupe et s'était laissé aller au fond de la grotte. Les trois hurlèrent longtemps, rejoints par les loups. Le chant, mélancolique, m'emporta, et j'hurlais à mon tour, d'une voix humide. Je crus entendre un hurlement très humain parmi les loups aussi, mais je n'en fis pas plus attention...
La saison sous la neige n'épargna pas un autre des chiens. Coincé dans une crevasse, gelé, les côtes lentement écrasées, je m'étais résigné à l'achever pour éteindre ses jappements de douleur. Les larmes coulaient à flots sur mes joues et, à nouveau, nous hurlâmes tous ensemble, loups et chiens, et notre mélodie transporta son âme au ciel.
Et le printemps arriva. Heureuse saison et heureux évènement ! Les deux derniers chiens eurent des chiots. Avec enthousiasme je les dressais à la chasse et jouais avec eux comme si j'étais un de leur grand frère. Je commençais à être très protecteur. La mère décéda, le père tint le coup encore une grande année, et les chiots devinrent ensuite des chiens résistants au froid l'hiver, et à la chaleur l'été. Redevenues sauvages, moi-même changeait énormément et j'avais presque oublié le langage humain.

Un beau soir, je me souviens très bien, j'étais allé tremper mes pattes dans l'eau d'une rivière. C'est ainsi que je l'avais rencontré, le loup, à moitié humain, qui chantait toutes ces fois où mes frères canins hurlaient. Comme un signe, peu de temps après, une étrange femme aux allures d'un fier cheval nous rejoignit, et j'appris en quelques heures toute l'histoire. Celle de nous trois, mi-animaux mi-humains, avec la destinée qui nous unissait étroitement malgré tout...

Notre projet commence. Je sais que je devrais approcher des humains, être attentif et très utile. Je suis prêt.

¤Caractère :

Un peu j'en foutiste, il a surtout peur de l'inconnu. Craintif et fuyant, il a tendance à être lâche et à éviter les ennuis, courant la queue entre les jambes. Il hurle souvent quand il est triste. Mais fier et loyal, il se fait fort et courageux devant et pour les autres. Obéissant et ayant une très bonne mémoire, il exécute les ordres sans réchigner. Respectueux, il montre l'échine à quiconque lui semble supérieur à lui. Il est peu bavard et donne rarement son avis, laissant les deux bêtes décider à sa place, il jappe, aboie et hurle plus que prononcer des mots. C'est le plus jeune, le plus joueur et celui qui doit encore beaucoup apprendre ; il sait pourtant être sérieux, calme et protecteur s'il le faut. Il ressent les choses mieux que quiconque, les choses inquiétantes, les sentiments d'autrui, les odeurs. C'est un détective, en quelque sorte, il est de très bonne aide pour fouiner et trouver les choses les plus utiles. Détail : il parle de lui au masculin, même s'il ne connait même pas son propre sexe.

Charmant, malgré son aspect androgyne, il pourrait faire craquer quelques jeunes filles s'il avait plus d'assurance de temps en temps dans son comportement. Il arbore des cheveux blancs mi-longs, pas toujours très propres, et des yeux gris terne, mais au regard vif et curieux. Son nez fin capte les odeurs très facilement. Il est maigre, en raison de sa dure vie de famine, et très pâle quand il est humain, du fait qu'il n'apparaît ainsi plus que la nuit depuis quelques années. Ses vêtements ne sont sauvés dans leur allure que par les deux autres bêtes ; il a une préférence pour les vêtements rouges recouverts d'habits noirs, classes et simples. Il se fait ainsi assez discret dans l'obscurité et le silence. Il a l'air toujours à l'affût, sensible à la moindre trace, odeur ou indice important.
Son apparence animale est celle d'un chien de taille moyenne, aux poils longs et lisses en bataille, tout blanc. Ses yeux sont alors jaunes. Sa petite truffe, noire, est toujours en mouvement. Il a de longues oreilles qui bougent tout le temps aussi, à l'écoute des conversations. Il a des fois son fameux fin ruban noir noué simplement autour du poitrail.