Demetreius rentra au château l'armure encore tâchée de sang, quelques serfs essuyant la lourde cuirasse. Il marchait rapidement, droit devant lui, faisant claquer ses pas sur le sol de pierre. Il envoya bouler les gueus une fois qu'il arriva à la porte de l'armurerie. Il n'avait aucun besoin de poissons pilotes sur lui, il y avait un gueu pour essuyer les armures et les armes. Son épée avait servi aujourd'hui? Au lieu d'attendre la pendaison, il avait opté pour laisser la population torturer un être repousant avant de finir le travail sous ses acclamations. Journée plus amusant que les autres. En ce temps où le Roi s'était absenté, il avait une charge de travail colossale. Il avait enfin un peu de repos, l'affaire du gueu immonde était résolue et il pouvait retrouver un rythme plus soutenu. Il entra dans l'armurerie et laissa l'écuyer retirer ses armes et son armure. L'écuyer était un jeune homme de confiance, car il pouvait très bien le poignarder pendant qu'il retirait ses protections.
Une fois la chose terminée, il enfila son peignoir blanc et vérifia que la dague y était bien avant de ressortir. Il marcha pieds nus dans les couloirs froids de la forteresse en se dirigeant vers un endroit précis. La petite trainée du Roi avait la réputation d'être une des plus belles filles de ces lieux, mais aussi la meilleure pour assouvir les désirs du souverain. En son absence, il se devait d'entretenir le matériel, non? Il avait surtout une grande envie de se vider après ces journées sans une minute pour lui. Il était un homme qui prenait soin de lui, et qui savait assouvir ses moindres besoins pour garder sa force et son rythme de travail. Il traversa les couloirs un à un, connaissant parfaitement les moindres embranchements en tant que maître de la garde, de la justice, et aussi intendant. Il arriva bien vite à la porte de la petite putain et l'ouvrit sans toquer. Qui aurait pu être là? S'il y avait quelqu'un il trouverait bien quelque chose pour faire exécuter cette vermine, de toute façon, et il avait les moyens d'effacer les preuves sur lui.
Il pénétra sèchement dans la chambre de Carla et referma la porte en la faisant claquer. Il regarda la pièce, droit, fier et son regard perçant et orgueilleux trainant sur tous les détails. Il n'était pas paranoïaque mais presque. Et il n'aimait pas l'imperfection. Heureusement son souverain était un homme qu'il considérait comme distinguable. Il pointa du doigt le soubrette du suzerain et lui fit signe d'aller vers le lit sans un mot. Il la laissa s'y diriger et se rapprocha du lit.
" Je suis fatigué et j'ai envie de déstresser de ces journées mornes. Je sais que tu peux arranger ça. "
Un petit sourire sadique et mauvais se pointa sur ses lèvres pendant qu'il la regardait, attendant une réponse satisfaisante.